8.23.2006

Edimbourg

A voir absolument :

  • le château d'Edimbourg... On déambule paisiblement dans les rues de la ville, d'un seul coup il suffit de lever la tête et là, comme par enchantement le voici qui surgit sur son enorme rocher... Vraiment, c'est magnifique, nous avons été très surpris lors de notre premier séjour en Ecosse, on ne s'attend vraiment pas à voir une telle merveille en plein centre-ville... Superbe !
  • le palais de Holyroodhouse... Autrement dit la modeste demeure de la reine d'Angleterre lorsqu'elle se rend à Edimbourg. C'est vraiment très joli mais ce n'est pas l'endroit le plus joli de la ville.
  • le parlement écossais... Une batisse hyper moderne, très design qui contraste radicalement avec le palais de Holyroodhouse, c'est assez beau, ca change de l'architecture générale d'Edimbourg, à voir !
  • le Writers' Museum et Makers' Court... Pas mal du tout. Le musée est vraiment petit mais c'est sympa à voir, je ne regrette pas d'avoir fait le détour, en plus l'entrée du musée est gratuite, que demander de plus? Quant à Makers' Court, elle est très très jolie, c'est une petite cour typique de la ville, il y en a des dizaines et des dizaines auxquelles on accède par des "chemins de traverse" !
  • le Scottish National Gallery of Modern Art... A oublier pour ceux qui n'aiment ni l'art ni les musées ! Sinon je crois me souvenir qu'il y a même deux oeuvres de Picasso, de sa période bleue.
  • Royal Mile... Le plus beau quartier d'Edimbourg. Le quartier des touristes diront certains. C'est absolument superbe, j'ai adoré et je ne m'en lasse pas. C'est ce quartier qu'il faut traverser pour rejoindre de plus près le château. Les rues pavés, les maisons dont l'architecture est si particulière, les cornemuses l'été... Je suis sous le charme, il faut y aller !
  • Princess Street... Les Champs Elysées écossais ! J'aime cette avenue qui n'en finit pas, il y a toujours du monde, une foule qui ne se calme jamais, c'est un lieu plein de vie. C'est le long de cette rue que se trouvent les grands magasins...
  • Queen's garden... Ces jardins longent Princess Street, de grands espaces de verdures en plein centre-ville, le rêve, réconcilier ville et nature, serait-ce enfin possible? Dès qu'un rayon de soleil montre le bout de son nez, les gens viennent bronzer par centaines sur les pelouses du jardin, ils y pique-niquent, s'y retrouvent entre amis...
  • Dean Village... Alors là c'est stupéfiant ! Immaginez... En plein Edimbourg, une rivière, un lieu indescriptible, un petit chemin pour se promener... Un chemin qui si on le suit jusqu'au bout vous amène à la mer ! Ca vaut vraiment le détour, c'estune visite incontournable. Les écossais aiment bien cet endroit, nombreux sont ceux qui y vont pour faire leur jogging.
  • le Medows... Pour décrire ce parc c'est très simple. Il s'agit d'une gigantesque prairie verte où les jeunes se retrouvent pour jouer de la musique, jongler, jouer au foot, au cricket...se promener aussi tout simplement ! C'est un endroit simple mais très agréable.
  • Arthur Seat... Vous voyez cette espece de colline aux formes étranges qui se dessinent juste à côté de la ville? C'est ici. Cet ancien volcan est un atout formidable pour ceux qui souhaite avoir une vue d'ensemble de la ville écossaise. Le panorama y est sublime, on ne s'en lassera jamais... C'est un lieu de promenade qui sort de l'ordinaire.
  • le Botanic Garden... Wahou wahou wahou, une perle ! Il y a de gros écureuils tous gras qui se balladent dans tout le parc et qui se laissent approcher facilement. Des plantes et des fleurs magnifiques, c'est un délice d'errer dans les allées de ce très grand jardin botanique... Je veux y retourner... en plus il y a un marchand de glaces pas très loin...

7.07.2006

Réchaud et popote

Eh oui, il faut bien amener de quoi faire chauffer les fameux bolinos, la soupe, le thé... Donc voici ce que j'avais amené, sachant qu'il manque la timbale et le couteau de mon partenaire.
  • Le réchaud : Nous avons acheté un réchaud de randonnée car nosu n'en possédions pas. C'est un très bon achat, il est simple à utiliser et très léger (86g). C'est un réchaud à vis Décathlon "pocket pocket" (24,90 euros). Il est vendu dans une bôite rigide et compact, c'est un réchaud facile à ranger. N'oubliez pas que dans l'avion il est interdit d'avoir dans ses bagages des bouteilles de gaz. Ce réchaud à vis est donc l'idéal puisque ses cartouches de gaz (de petites tailles) peuvent s'acheter dans tous les pays anglosaxons. Nous avions prévu 3 cartouches MSR (pour indication, une cartouche MSR 100 coûte 3,90 euros à Décathlon) pour le trajet mais nous n'en avons utilisé qu'une seule, elles ont une durée de vie assez longue. N'oubliez pas le briquet !
  • La popote : On en trouve des pas chères au "Vieux Campeur" (moins de 10 euros). A Paris les magasins sont situés rue des écoles. La mienne est composée d'un élastique, d'une casserole et d'une poele, d'une timbale, d'un manche, d'une fourchette et d'une cuillère à soupe.
  • Le couteau-suisse : Il ne faut pas l'oublier, il se révéle souvent être fort utile !

Les midges

Petits conseils pour lutter contre les méchants midges !!! Ils sont actifs dans les zones humides d'Ecosse de juin à septembre environ. Ce sont des armées de midges qui vous attaquent et qui vous piquent partout. Plaques rouges, démangeaisons... fuyez ces nuages de bestioles !

  1. Plantez la tente sur un terrain exposé au vent (les midges detestent le vent)
  2. Le soleil c'est bien certes... mais quand il pleut il n'y a pas de midges donc je vous conseille d'expérimenter la danse de la pluie... ;-)
  3. Achetez du produit anti-moustique pour la peau. Attention il faut qu'il soit à base de "deet". Je vous conseille celui qui est en photo ci-dessus : Insect Ecran pour adulte (13,05 euros en pharmacie). Il existe le même type de produit pour les textiles, nous ne l'avions pas et nous l'avons regretté : les midges sont tellement petits qu'ils ont traversé la moustiquaire de notre tente. Surtout ne faîtes pas l'impasse sur ces produits, ils sont indispensables. Ne prenez pas le risque de gâcher votre voyage.
  4. Les midges n'aiment pas la fumée et encore moins la fumée de nos fameux serpentins Baygon... A emporter donc dans vos sac à dos !

Journal de bord. Retour à Edimbourg.

Mardi 6 juin 2006 Nous avons plié ce matin de très bonne heure car nous n'avions pas vraiment le droit de camper sur le point de vue. Nous avons pris la direction du centre-ville car notre bus arrivait à 10H20 et nous ne voulions surtout pas le rater... Nous avons attendu plus de 2H30 sur une petite place qui s'ouvrait sur le port. La vue était assez jolie. C'est agréable d'observer une petite ville qui se réveille peu à peu. Nous avons petit-déjeuner à cet endroit et nous avons rencontré un américain de l'Oregon qui comptait rejoindre les îles Shetland, au nord de l'Ecosse. Le gars, plutôt bavard, nous a raconté plein de choses. Il a attaqué la journée en fumant clope sur clope et en ingurgitant 2L de Coca Cola. C'est un petit-déjeuner énergétique selon lui, qui lui donne la gniac toute la journée et dont il est devenu dépendant ! Il bossait comme réparateur et constructeur de meubles en bois. Il nous a même montré ses créations en photo... Il a dit à Iouri que de faire l'amour avec une française c'était comme une chanson alors qu'avec les allemandes c'était beaucoup plus brutal ! Et oui mesdames et mesdemoiselles, nous avons du succès à l'étranger ! Pour lui, la France c'est le pays de l'amouuuur et de la bonne bouffe. Il a même reconnu qu'aux States la nourriture n'était pas terrible. Il nous a ausis dit que G. Bush était un homme détestable, avide de fric et de pouvoir tout comme ses deux frères gouverneurs. Nous lui avons gardé son sac pendant qu'il allait retirer des sous. Le distributeur de billets lui a avalé sa carte bleue alors il nous a laissé en plan pendant un bon petit bout de temps. Enfin, on est tombé d'accord pour dire que la vie était chère ici, en Ecosse, et que les B&B étaient hors de prix. Après l'avoir salué et avoir acheté des cartes postales nous sommes grimpés dans le bus qui devait nous amener à Inverness. Il faisait super chaud dans le bus et nous ne sentions pas vraiment bon ce qui n'arrangeait rien... Pauvres passagers ! Le trajet a été terriblement long, nous avons essayé de dormir un peu quand même. Iouri n'était pas trop en forme, très fatigué. Heureusement que les paysages étaient superbes, cela nous a changé les idées. A Inverness nous avons pris un bus pour Edimbourg. Là encore nous avons du supporter une chaleur écrasante. Là encore, il n'y avait aucun moyen pour ouvrir les vitres. Un vrai sauna ! Iouri avait bien géré la situation car il avait calculé de quel côté il fallait se mettre pour ne pas se prendre le soleil dans la gueule ! Nous étions à la fois impatient d'arriver à Edimbourg mais aussi nostalgique de quitter cette région dont nous sommes tombés amoureux. Les heures sont passées très très très l e n t e m e n t... A Perth nous avons changé de chauffeur (assez spécial le chauffeur d'ailleurs...pas très fiable, un peu danegreux !). En rigolant nous nous sommes dit que peut être que Sophie ne serait pas chez elle quand nous arriverions et que nous nous retrouverions à la rue ! Arrivés à Edimbourg nous avons pris notre temps car nous savions que Sophie travaillait à Glasgow et donc qu'elle ne rentrait pas de bonne heure. Nous avons marché sur Princess Street et nous avons craqué pour un mac Fleury aux smarties... honte à nous d'encourager les fast food... Nous sommes arrivés chez Sophie et là : personne. En Octobre 2005 nous étions déjà venus chez eux et Sophie avait alors une voiture de fonction grise, une 307. Puisque nous n'avions pas vu la voiture garée aux alentours, nous en avons déduis qu'elle n'était pas rentré du boulot. Nous avons donc attendu devant l'appartement, assis sur le trottoir. Nous avons commencé à nous inquiéter, constatant qu'elle n'arrivait pas. Et si elle était resté dormir à Glasgow? Louis étant en France pour la semaine, nous étions véritablement coincé dehors avec notre argent et nos affaires de rechange DANS l'appartement... Nous avons attendu plus de 3H. Nous avons essayé de joindre Sophie depuis une cabine téléphonique mais nous avions un chiffre de trop dans le numéro de téléphone... pas de bol ! Nous avons réussit à joindre les parents de Louis en France mais Louis n'était pas avec eux... pas de bol ! La communication nous a bouffé trop de fric, nous étions dégoutés. Après être retourné chez Sophie nous avons constaté encore une fois qu'il n'y avait personne. Nous étions vraiment dans la mer**... Que faire? Où dormir? Avec quel argent? La carte bleue à Iouri pouvait nous dépanner mais cela voulait dire que pendant une semaine nous ne pouvions plus rien faire : pas de pubs, pas de sorties, pas de fish and chips, pas de patates garnies, pas de souvenirs, pas de bouffeeeee... la poisse !! Cela commençait vraiment a être inquiétant, les hotels et les B&B étaient hors de prix, il n'y avait pas de camping, le camping sauvage était impossible, et l'auberge de jeunesse du petit Futé était de l'autre côté d'Edimbourg... Nous avons commencé à nous faire des films, Sophie était resté à Glasgow ou bien elle avait eu un accident... Nous étions très inquiets. Nous avons mangé des sandwiches, il nous restait un peu d'argent, nous avons mangé devant les cinémas. Nous sommes revenus chez Sophie et Louis, toujours personne. Dépités nous avons décidés de prendre un hotels car nous ne voulions pas être séparés pour la nuit. En effet, à l'auberge de jeunesse, c'était des dortoirs avec les filles d'un côtés et les mecs de l'autre. Nous sommes allés boire un coup dans un pub en attendant... espérant toujours au fond de nous que Sophie allait apparaître d'un coup devant nous et nous sauver de cette galère ! Iouri est retourné vite fait voir si Sophie était revenue et miracle : il a croisé Sophie sur le chemin. La maman de Louis avait dit à son fils que nous étions arrivés à Edimbourg avec quelques jours d'avance. Louis avait téléphoné à Sophie et Sophie était sortie pour tenter de nous joindre depuis une cabine téléphonique. En fait, Sophie a changé de voiture de fonction et elle était au cinéma parce que l'appart' vide sans Louis ça lui donne le cafard ! Tout est bien qui finit bien ! Nous sommes rentrés soulagés et heureux !

6.27.2006

Petit coup de pub

http://www.blog-france.tk/ Allez y faire un tour...!

6.26.2006

Journal de Bord. Quatrième journée de marche.

Lundi 5 juin 2006 => 28,39 km Nous plions la tente en vitesse et fuyons les lieux très vite pour raison de moucherons locaux méchamment avides de chair humaine ! Nous n'avons pas très bien dormi. Ces saletés de midges sont passés à travers la moustiquaire, c'est facile pour eux ils sont minuscules à la différence de leurs piqûres d'ailleurs... Bref nous avons respiré midges, mangé midges, écouté midges... Pour ceux qui ne le savaient pas : dans les Highlands on vit midges ! Du coup j'ai dormi avec un bandeau qui me couvrait entièrement le visage et les oreilles... Quant à Iouri il n'a presque pas dormi de la nuit. Dès que nous avons commencé à marcher, la fatigue s'est faite tout de suite sentir. En plus nous n'avons pas petit déjeuner à cause de ces vilaines bestioles agressives qui ne servent qu'à nourrir les crapauds. Nous pensions nous arrêter plus loin pour boire notre thé du matin et grignoter quelque chose, c'est ce que nous avons fait. Entre temps nous avons croisé la route d'un jeune français de Rouen qui s'était mis en tête de parcourir toute l'Ecosse avec une voiture de location et en dormant dans des auberges de jeunesse. Nous avons discuté un peu avec lui. Ca fait du bien de parler français ! Nous nous sommes arrêté près d'une rivière dans la vallée. Le thé à la menthe nous a redonné des forces. Puis nous avons marché jusqu'à Morvich et nous avons rejoint l'A87 pour aller jusqu'à Inverinate. La route était bruyante et longeait le loch Duich. Les voitures roulaient vite mais un petit trottoir aménagé rendait le trajet moins dangereux. A un moment, nous avons décidé de quitter la route pour prendre un sentier qui, d'après le GPS et la carte, ressortait plus loin sur la route. Grosse erreur, nous nous sommes retrouvés bloqué après 1 km de chemin. Nous avions le choix entre emprunter un chemin avec une barrière où il y avait marqué "attention Taureau", faire demi-tour ou bien contourner la propriété par la côte du loch. Nous avons opté pour la dernière solution puis pour la seconde ! Vive l'escalade, nous nous sommes retrouvés sur des gros rochers un peu tranchants parfois... et nous avons été forcé de faire demi-tour lorsqu'il n'y a plus eu de rochers ! Nous sommes retournés sur nos pas et nous avons récupéré l'A87. Nous avons mangé là où notre fameux chemin était censé ressortir. Nous avons mangé des bolinos spaghettis bolognaises... Le problème avec les bolinos c'est que : soit tu bouffes froid mais tes nouilles croustillent pas et son bien cuites, soit tu manges chaud mes les spaghettis craquent sous les dents ce qui est franchement désagréable... Dans les deux cas c'est dégueulasse, le seul truc potable c'est le hachis parmentier... L'après-midi nous avons longé l'A87 puis nous avons bifurqué sur un petite route à touriste qui surplombait tout le loch Duich et qui rejoignait l'A87 quelques kilomètres plus loin. Nous avons senti passé les 150m de dénivelé... aie les cuisses... Nous avons trouvé un ruisseau pour re-remplir ma gourde, il était temps ! Le paysage était vraiment magnifique... Nous avons croisé des habitats de "marginaux" avec des pancartes qui disaient "attention aliens", "prochain kangourou à 4km", des carcasses de voitures... Mais d'un coup j'aperçois un chien énormeeee, mais vraiment énorme sur la route au loin... Morte de trouille je dis à Iouri de s'arrêter. On avance doucement, je lui assure que c'est un gros Patou noir... et plus on se rapproche mieux on distingue la bête... c'était un poney. Moralité? Ne pas boire l'eau de n'importe quel ruisseau ! Nous finissons quand même par arriver en haut de cette grosse colline et nous entamons la descente. Soudain comme par magie nous apercevons Eilean Donan castle, le château d'Highlander ! Il est sublime et nous fait oublier les durs efforts que nous avons fourni pour arriver jusqu'ici. Nous arrivons enfin au pont, à Dornie, où nous pensions dormir. Mais il n'y a aucun endroit pour faire du camping sauvage. Il y a seulement des prés grillagés et pleins de moutons... Il reste quelques kilomètres jusqu'à Kyle of Localsh. Il y a un camping à Dornie, mais financièrement nous n'avions prévu qu'une seule nuit de camping et nous voulions camper à Kyle of Localsh. Nous n'étions pas capable de rejoindre Kyle of Localsh à pieds le soir même, il état trop tard dans la journée, nous étions complètement cassés et nous avions les pieds qui brûlaient. Nous avons donc décidé de faire ces derniers kilomètres en "stop". Au bout d'un 1/4 d'heure, un pick up gris clair s'arrête et le chauffeur nous fait signe de monter. C'est un soulagement ! Il nous explique qu'il prend les auto-stoppeurs car lui-même a fait du stop lorsqu'il était plus jeune et qu'aujourd'hui son propre fils fait également du stop. Nous discutons un peu avec lui, il se rend sur l'île de Skye. Pendant le trajet il ouvre plusieurs fois la fenêtre pour respirer de l'air frais, je crois qu'on pue !!! Il nous dépose enfin à Kyle of Localsh, terminus de notre périple à travers les Highlands. C'est vraiment une toute petite ville, nous sommes heureux d'être arrivés et nous avons hâte de dormir au camping et de prendre une douche. Nous faisons quelques courses : coca cola frais (oui j'ai honte !), jambon de parme, pain, pommes et TWIX ! Puis je me rends seule à la "Tourist Information" pour que l'on m'explique exactement où se situe le camping. Déjà il faut dire "campsite" pour se faire comprendre parce que "camping" ils ne comprennent pas... à bon entendeur ! Et là gros problème, le mec me dit qu'ici il n'y a pas de camping et que le plus proche est à 5 miles en direction de Dornie... Pétage de câble, c'est paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas vrai bordel ! Merci le routard... Je retourne voir Iouri dépitée avec de la documentation pour les Bed&Breakfast de la ville... Nous allons nous asseoir sur une place tranquille pour feuilleter la documentation. Les prix sont exorbitants, largement au-dessus de nos moyens : un des moins chers est à 20 pounds la nuit. Je retourne voir le mec du "Tourist Information" pour savoir si le prix indiqué est pour une seule personne ou alors s'il comprend deux personnes. J'arrive juste avant la fermeture. Je discute avec lui et il me dit qu'il y a d'autres B&B mais qu'il ne peut pas me dire où ils sont car il est en partenariat avec ceux de la documentation uniquement. Le patron est là, il parle un peu français, je lui explique notre situation. Il est très compréhensif et il m'indique un endroit pour faire du camping sauvage, il me montre même le lieu sur un plan. Nous nous y rendons et nous arrivons à un point de vue avec en contrebas des aires de pique-nique. Le parcours de golf désaffecté est plus bas mais els herbes sont beaucoup trop hautes pour camper et l'endroit grouille de midges, ce n'est pas une bonne idée. Nous décidons de camper là où il y a le moins de midges, c'est à dire sur le point de vue en ciment ! Les midges réattaquent, décidément ils apprécient le goût des jeunes français ! Nous mangeons en marchant autour du point de vue pour éviter ces saloperies. Nous nous badigeonnons de la tête aux pieds de produit anti-moustique. A cours d'idées je décide de sortir les serpentins Baygon. J'en installe partout autour de nous, la fumée les fait fuir c'est une bonne nouvelle. Enfin un peu de répit. Le hic c'est que nous nous s'intoxiquons nous même... mais tant pis, les midges nous ne les supportons plus ! Nous attendons 20H pour monter la tente sur la plate forme en ciment afin de ne pas être vu des locaux. On n'a pas trop le droit de dormir ici... Vers 22H il y a encore des gens qui se promènent, bah oui il fait beau ils en profitent, oui mais nous on veut DORMIR ! Nous finissons quand même par monter la tente en plantant 4 pauvres sardines dans les joints des blocs en ciment... un peu rudimentaire comme installation je l'avoue. Quelques personnes nous ont vu mais elles ne nous ont rien dit, il faudra que nous partions vraiment tôt demain matin... Cette nuit, le vent a failli casser la tente mal fixée, un peu plus et elle s'envolait avec nous dedans... Le point positif c'est que les midges ont horreur du vent. La nuit a été longue et dure... le sol aussi !

Journal de bord. Troisième jour de marche.

Dimanche 4 juin 2006 => 19,26 km Départ vers 8H30 du Loch Affric où nous avons dormi. Nous nous passons de petit déjeuner à cause des gros moustiques qui nous attaquent en bande organisée (Monsieur Sarko, la vraie délinquance elle est là !!!). Aujourd'hui nous avons décidé de faire une journée soft, nous avons prévu de faire 10 ou 12 km, pas plus. Les premières heures sont terriblement longues et difficiles à endurer en raison des périples de la veille. Mes chaussures n'ont pas séché pendant la nuit...dommage, j'avais espéré ! Quand je marche ça fait splach splach, on m'entend de loin au moins ! Vive les pieds qui nagent dans un mini-loch, vive les Highlands, vive l'Ecosse ! Le temps est gris, nous marchons en alternance sous le soleil et les nuages, en espérant qu'il ne se mette pas à pleuvoir. J'ai quand même enfilé mon pantalon K-Way en prévision, on ne sait jamais. Nous passons par Alltbeith (imprononçable encore !), c'est une auberge de jeunesse au milieu de nul part. Puis nous longeons la River Affric de nouveau pendant quelques kilomètres avant de la quitter pour la River Allt Beith Garbh. Vers midi nous nous arrêtons. Pas de gouttes de pluie en vue...ouf, c'est un miracle ! Nous avons parcouru ce que nous avions prévu pour la matinée, nous avons marché à notre rythme et avons fait beaucoup de pauses. Nous avons encore croisé deux cerfs d'ailleurs ! Nous dévorons nos bolinos près d'une rivière, un petit thé à la menthe et c'est reparti ! Nous essayons de suivre le sentier qui longe la rivière Allt Gleann Gniomhaidh. Mais nous avons vite perdu ce soi-disant sentier qui en réalité est un chemin fantôme... Pendant près de 3H nous marchons dans des espèces de tourbes ou "bouillasse d'herbe" pour les intimes. Le sol est une véritable éponge ce qui rend la progression vraiment difficile. Iouri sautille de motte d'herbe en motte d'herbe telle une gazelle ! C'est vraiment usant de marcher dans cette soupe, nous essayons de ne pas traîner en chemin pour nous sortir le plus vite possible de ce merdier. Nous avons même croisé un squelette désossé de chevreuil et Iouri en a profité pour essayé de me faire croire qu'il y avait plein de loups dans la région...vilain ! Au terrain mou et instable il faut ajouter un dénivelé important. C'était vraiment fatiguant et nous essayons et de rejoindre comme nous pouvions un col où nous devions normalement trouver un joli loch. Arrivés au loch A'Bhealaich (je suppose que la fin se prononce LEK, pour le reste j'en sais rien du tout !) nous avons rejoint un écossais (peut-être un local !) qui faisait une petite pause et qui nous avait doublé assez longtemps avant. Nous avons discuté avec lui et il a commencé à gravir un col (d'environ 510m) pour rejoindre ensuite l'autre côté de la vallée et le petit village de Morvich. Nous avons hésité à le suivre. Deux solutions s'offraient à nous : le suivre ou camper au loch. Personnellement j'étais crevée et l'expérience de Carn'Eige de la veille ne me donnait pas du tout envie de le suivre, donc je freinais des quatre fers comme on dit... J'étais un peu traumatisée par le veille, j'avais vraiment peur de renouveler cette mauvaise expérience. Mais j'avais quand même englouti la moitié du tube de lait Nestlé qui me restait au cas où. Nous avons gagné l'autre côté du loch où nous comptions prendre une décision. après un vif débat et voyant le temps qui devenait gris foncé nous avons décidé de camper sur place. Nous posons nos sacs et Iouri réussit à me convaincre d'aller voir à pieds ce qu'il reste à gravir jusqu'en haut du col. Finalement je change d'avis et je me motive pour passer le col en question. Iouri redescend chercher nos DEUX sacs (oui oui vous avez bien lu !) et nous commençons à grimper. Avec un rythme régulier mais soutenu quand même, nous sommes en haut en 15 min. Nous avons même semé des motos peu hasardeuses qui se sont découragées vu l'étroitesse du sentier. Une photo au sommet et nous commençons à descendre afin de rejoindre la vallée. Quelques mètres plus loin nous croisons un groupe d'une dizaine de jeunes cerfs ou de biches. Puis, deux coups de tonnerres nous donnent des ailes, en 1H30 nous descendons 450m de dénivelé. Je n'ai jamais descendu une pente aussi vite de ma vie. Nous avons suivi la River Gleann Choinneachain sur des sentiers escarpés. Nos jambes vacillent à chaque pierre, la fatigue pèse de plus en plus sur nos épaules. Je remercie intérieurement Iouri de m'avoir offert un bâton qui amorti pas mal les chocs de la descente. Au loin nous apercevons l'écossais de tout à l'heure. Iouri trouve des gants près d'une cascade et il les embarque. Enfin, arrivés en bas de la réserve, nous décidons de camper car nous sommes épuisés (76m d'altitude). En montant la tente nous faisons connaissance avec les VRAIS midges... Nous nous tartinons de spray aussitôt. Depuis notre campement nous avons une jolie vue sur le loch Duich (prononcer DUIK !!!). Nous mangeons nos soupes le cul trempé dans l'herbe mouillée, la gueule dans un nuage de moustiques affamés. Tout ceci en admirant bien sûr le loch Duich en contrebas et en prenant sur nous pour ne pas péter un câble... malgré tout, nous sommes heureux d'être là, épuisés par notre journée. Etat des troupes : multiples ampoules, piqûres de moustiques, une épaule douloureuse, des chaussures boueuses et humides (vive le goretex)...

Journal de bord. Deuxième jour de marche.

Samedi 3 juin 2006 => 17,41 km Nous avons levé le camp ce matin vers 8H30 sous la pluie. Iouri est fatigué, il n'a pas beaucoup dormi. Et oui, ici le soleil se couche très très tard et se lève très très tôt, donc pour ceux qui ont besoin d'une nuit noire pour dormir ce n'est pas le bon plan ! Nous enfilons les pantalons K-Way, les couvres sacs, les coupe-vents et c'est parti pour une nouvelle journée ! Nous rejoignons assez vite le Loch Affric. C'est vraiment magnifique malgré la pluie. De grandes collines à perte de vue, de la verdure partout qui se reflète dans le Loch, wahou... A midi nous sommes déjà arrivés là où nous voulions camper le soir même... Nous sommes un peu en avance, ce n'est pas peu dire ! Il faut prendre une décision importante. Nous repoussons le moment fatidique et nous décidons de manger profitant ainsi d'une petite éclaircie. Le cadre est joli mais il y a beaucoup de vent et c'est vraiment plus qu'humide. Je déguste mon premier Bolino... hachis parmentier, c'est moins dégueulasse que ce je croyais... tant mieux ! Iouri galère un peu pour protéger le réchaud du vent mais il gère bien la situation. Après manger il faut vraiment que nous prenions une décision. Est-ce que nous montons jusqu'au col de Carn'Eige (le sommet est à 1183m) comme nous avions prévu de le faire et ceci malgré le mauvais temps ? Ou est-ce que nous choisissons un itinéraire moins dangereux et moins escarpé? Que faire... Si nous grimpons jusqu'à Carn' Eige, il y a un passage de 200 m où nous n'avons plus de chemin, il faudra couper à travers la broussaille pour en retrouver un autre mais le GPS peut régler ce problème. Seulement le temps est vraiment mauvais, est-ce prudent de monter là-haut? Je crois que tous les deux nous avons peur de le regretter si nous ne tentons pas l'ascension...mieux valent des remords que des regrets...non? C'est OK, nous décidons de le tenter... Mais cela s'avère être une très mauvaise décision. Pendant plus de 3 heures nous marchons le long d'un étroit chemin en subissant un dénivelé très important. Plus nous montons et plus le temps se dégrade. Nous croisons plusieurs plaques de neige, le vent est de plus en plus violent. Le brouillard freine notre visibilité. Je ne prend même plus de photos tellement le temps est défavorable et la fatigue se fait sentir... Arrivés à 1039m je m'écroule, le moral a lâché, je ne peux plus avancer. J'en ai marre de ces putains de chemins qui ne sont même pas des chemins mais plutôt des ruisseaux, marre de cette foutue montagne dont le brouillard nous empêche de voir le sommet, marre de lutter sans cesse contre les rafales de vent pour ne pas tomber, marre de mes jambes qui se dérobent à chaque pierre... Je crois que j'ai atteint mes limites. Nous décidons de faire demi-tour, Iouri en gentleman me prend 4 ou 5 kg de matériel. Nous redescendons progressivement par le même chemin. C'est dur de s'avouer qu'on a échoué et sur le moment je ne suis vraiment pas fière. J'ai du mal à redescendre, je manque de tomber plusieurs fois, je suis trop épuisée physiquement et moralement. Je n'ai qu'une envie c'est m'arrêter et dormir. Nous croisons un cerf en redscendant, c'est assez magique comme instant. Nous arrivons en bas vers 18H (alors que nous avions commencé à marcher vers 13H15). Nous installons le campement à une quinzaine de mètres de là où nous étions le midi même (altitude = 299m)...c'est frustrant, j'ai l'impression d'avoir perdu une journée même si en réalité ce n'est pas le cas. Mort de fatigue, nous décidons de faire l'impasse sur le dîner : ce soir pas de soupe. C'est aussi l'occasion de notre première rencontre avec ce que l'on croyait être des midges... de gros moustiques voraces... Heureusement les moustiquaires de la tente fait barrière et ils ne nous embètent pas trop surtout que nous nous sommes tartinés le visage avec de l'anti-moustique. Il a l'air de froid qu'hier (j'ai eu vraiment froid la nuit dernière) et il ne pleut plus. Etat des troupes : J'ai les pieds endoloris, plein d'ampoules, mes chaussures sont de vraies éponges... J'ai le moral à plat et je suis crevée. Iouri est fatigué et il a le dos en compote...

Journal de bord. Premier jour de marche.

Vendredi 2 juin 2006 => 10,68 km Climat : soleil la journée, un peu plus froid le soir avec du vent. Les pintes de la veille se font sortir... Nous nous sommes couchés à 3H du mat' et il faut partir très tôt de l'appart' de nos amis pour ne pas louper le bus... Donc direction la "Bus Station" d'Edimbourg où nous attendons un bus de Mégabus qui doit nous emmener jusqu'à Inverness... Oulala...long mais alors très long voyage... Il fait super chaud, on a trois heures et des poussières de route à se taper et comble du comble : le chauffeur a allumé le chauffage en même temps que la climatisation. Pas moyen d'ouvrir les fenêtres, ça bout là dedans au secour ! Sans compter que côté conduite on a vu mieux... Nous sommes vraiment très pressés d'arriver Iouri et moi. Le moment tant attendu arrive enfin, nous sommes arrivés à Inverness. C'est vraiment une jolie petite ville, dommage que nous ne puissions pas y rester plus longtemps. Nous allons consulter les horaires de bus et là, coup de chance, il y a un bus pour Cannich (ah oui j'oubliais, il faut prononcer KANIK sinon ils ne comprennent pas !) dans moins d'une heure. Nous allons pouvoir commencer à marcher le jour même, c'est vraiment une bonne nouvelle. Nous faisons la queue au guichet pour payer nos billets de bus. Pas de chance, nous avons perdu du temps pour rien, c'est le conducteur lui même qui vend les billets pour Cannich ! Nous faisons quelques courses pour déjeuner... Et oui, nous avons oublié nos Sandwiches chez Louis et Sophie... quelle organisation ! Pain de mie, pain de mie, pain de mie... pour l'instant nous supportons, mais la baguette c'est vraiment meilleur ! Heureusement que les cookies sont bons...ça compense. Nous mangeons à l'arrêt de bus où nous retrouvons trois randonneurs que nous avions déjà apperçus à l'aéroport de Londres. Les trois gars étaient montés dans le même bus que nous à Dundee. Ca y est nous sommes dans le bus pour Cannich. Finalement le chauffeur de Mégabus ne conduisait pas si mal que ça ! Oulala ça bradasse... celui-ci prend ses virages à toute vitesse, ah ça c'est sûr il connait la route... oui mais pas nous alors douceeeeeeeeeeeement ! Dans le bus je me fais une copine écossaise d'un certain âge qui tombe amoureuse de mes chaussures de rando. Elle voulait les mêmes sauf que quand elle a su que je l'ai avait acheté en France elle était déçue. Elle a passée le reste du trajet à parler avec le chauffeur. J'ai dit "parler"? Ah nan je rectifie, elle a passée le reste du trajet à brailler avec le chauffeur, pas discrète la dame... Surtout qu'il valait mieux pas déconcentrer le chauffeur... Enfin bref, le chauffeur a été super gentil avec nous, il nous a même déposé juste au départ de la rando pour qu'on ne se trompe pas de direction. Un peu casse-cou mais adorable au final ! Nous sommes arrivés, maintenant nous ne devons plus compter que sur nos jambes pour avancer. Nous faisons un peu de rangement dans les sacs, il faut être organiser quand même et vers 14H30 nous attaquons notre premier après-midi de marche. Les premiers kilomètres sont vraiment dificiles. Iouri a 19 Kg sur le dos et moi 13kg... Je ne vais pas mentir, j'ai vraiment senti passer ces premiers kilomètres sur la petite route : les épaules qui tiraillent, le dos qui fait mal, le souffle qui suit pas...ouille ! Mais au fur et à mesure de notre progression, mon dos s'habitue et les paysages sont de plus en plus sublimes. Nous gagnons un chemin vraiment sympa (qui monte beaucoup mais ça vaut le coup!). Pour l'instant nous n'avons pas croisé ces fameux moustiques...les midges...espoir ! Le chemin est très pratiquable et assez large, une vraie autoroute à randonneurs même si nous ne croisons que peu de personnes. Nous longeons la River Affric jusqu'au Loch Beinn a' Mheadhoin (imprononçable le nom du Loch !) afin de rejoindre le Loch Affric dès le lendemain. Les paysages sont merveilleux, ils semblent tout droit tirés de l'immaginaire de Tolkien... Nous nous trompons de chemin mais l'erreur est vite rectifiée grâce à la carte et au GPS. Nous décidons de nous arrêter pour installer le campement aux alentours de 18H30 ou 19H (altitude = 251m). Nous installons la tente non loin d'un petit ruisseau qui va nous permettre de nous approvisionner en eau potable. Notre repas se compose d'une soupe et de pain de mie (et oui encore...). C'est l'occasion pour nous de tester notre nouveau réchaud qui d'ailleurs fonctionne à merveille ! Le produit à lentilles de Iouri s'est fait la malle dans son sac, il est obligé de faire sécher quelques trucs. Quant à moi j'ai oublié mes lunettes chez Louis et Sophie...très malin, pourvu que la migraine ne pointe pas le bout de son nez ! Etat des troupes : des ampoules aux pieds (aie aie aie !), des épaules engourdies et douloureuses, des cuisses hors services, une grosse fatigue due à nos 4H de sommeil de la nuit précédente et à l'effort de l'après-midi. Toujours pas de midges en vue...pourvu que ça dure !

Description du voyage

Les partiels terminés, nous avions prévu de partir en Ecosse du 1er au 13 juin 2006 pour marcher et surtout pour décompresser. En gros nous avions prévu de faire une grande randonnée de 7 ou 8 jours dans les Highlands et de passer ensuite quelques jours chez des amis français qui vivent à Edimbourg depuis quelques années. Nous avions bossé les trajets possibles avant de partir et d'un commun accord il avait été décidé de partir de Cannich et de rejoindre Kyle of Lokalsh sur la côte ouest (en face de l'île de Skye). En réalité, nous avons effectué le trajet prévu en seulement 3 jours et demi. Kilomètres parcourus? 75, 74Km ! Chaque soir j'ai tenu un "carnet de bord". Je vous le retranscrirai dans les articles qui suivent.